Le secteur aérien en lui-même ne représente qu’une infime partie du PIB mondial. Toutefois, il est étroitement lié à une myriade d’activités se trouvant en amont et en aval, de la construction aéronautique au tourisme. La crise du coronavirus a ainsi eu un impact significatif sur le trafic aérien et l’ensemble du paysage économique global. De ce fait, les entrepreneurs espèrent avec impatience un retour à la normale.
Quels sont les effets de la Covid sur le secteur aérien ?
Les impacts de la Covid dans le secteur aérien permettent de mesurer l’importance de ce domaine dans l’économie mondiale. En effet, l’aviation se démarque par sa transversalité sectorielle. Cette caractéristique est notamment perceptible à travers la diversité des professionnels répertoriés sur l’annuaire E-PRO Transport. Cela dit, ces opérateurs ont été touchés indifféremment par les effets de la crise sanitaire.
Concrètement, la pandémie a provoqué une chute notable de la demande dans le transport aérien de voyageurs et de marchandises. Cette crise historique semble ne pas concerner l’affrètement et les secteurs connexes. Effectivement, ces activités essentielles ont pu se poursuivre durant les périodes de confinements. La restriction des déplacements a toutefois causé le ralentissement de la consommation. Le recul était ainsi inévitable pour l’approvisionnement (fret, entreposage, manutention…).
En 2020, le trafic aérien des passagers a baissé de 90 % en avril et de 75 % en août selon l’IATA. L’Association du transport aérien international a aussi estimé le repli annuel à environ 30 % en avril et 12 % en août pour le fret. Ces tendances ont donc eu des retombées notables sur les résultats des compagnies aériennes. Ensuite, les acteurs du secteur ont dû gérer l’augmentation des coûts liée aux nouvelles mesures sanitaires. Ils sont par ailleurs affectés par les retombées économiques de la Covid.
À combien s’élèvent les pertes ?
Les impacts du Covid dans le secteur aérien sont particulièrement importants au niveau du transport de passagers. Selon l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale), les sièges offerts en 2020 ont baissé de 50 % par rapport à l’année précédente. Il s’agit d’un recul global de 2 703 millions de voyageurs. Ainsi, les compagnies aériennes ont perdu près de 372 milliards de dollars des recettes brutes d’exploitation sur cette période.
Pour 2021, la réduction globale a été estimée à 40 % par rapport aux sièges offerts en 2019. Le repli se chiffre cette fois-ci à 2 203 millions de voyageurs, soit un recul de 49 % comparé à la période pré-Covid. La perte est évaluée aux alentours de 324 milliards de dollars des recettes brutes d’exploitation sur l’année considérée. Ces données s’expliquent par la stagnation de la situation sanitaire et économique.
En gardant 2019 comme référence, 2022 montre une légère amélioration par rapport aux années précédentes. Les sièges offerts ont effectivement reculé de 20 % à 23 % à l’échelle mondiale. Ces taux représentent une réduction de 1 157 à 1 393 millions de voyageurs, soit une baisse de 26 % à 31 %. La perte est alors estimée entre 186 et 217 milliards de dollars des recettes brutes d’exploitation annuelle.
À quand un retour à la normale ?
Malgré une amélioration indéniable, les professionnels restent prudents concernant la disparition des impacts de la Covid dans le secteur aérien. Le trafic devrait en effet revenir à la normale à la fin de la crise sanitaire. Cependant, la pandémie est loin d’être terminée, comme le démontre la succession des vagues et des variantes du virus. Certains pays rétablissent même le confinement sur leur territoire.
Néanmoins, de nombreux États ont déployé des plans de relance économique dès 2020. Ces programmes incluent notamment des soutiens financiers et des mesures favorables aux secteurs les plus touchés par la pandémie. De plus, le trafic aérien devrait retrouver son niveau d’avant crise avec la reprise de la consommation et des échanges. La situation reste toutefois problématique sur le plan économique.
Après des crises comme le 11 septembre ou le SRAS, le secteur a connu un rebond assez rapide à l’échelle mondiale. Cette courbe en V vient du retour de la confiance des passagers dans les avions et les compagnies aériennes. La pandémie de Covid-19 s’est accompagnée, en revanche, d’une récession économique marquée. De ce fait, le problème affecte le transport de personnes et de marchandises ainsi que le secteur du voyage. Un retour à la normale est donc improbable sur le court terme.
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